Isabelle De Bruyne : « CFE veut ouvrir la voie vers plus de durabilité dans les secteurs de la construction et de l’immobilier. »
Isabelle De Bruyne, ingénieur civil en construction, diplômée de l’ULB, travaille depuis 20 ans pour le groupe CFE, principalement actif en Belgique, au Luxembourg et en Pologne. Pendant 17 ans, elle a arpenté les chantiers de grands projets de construction, avant d’être nommée au printemps 2019, Chief Sustainability Officer du groupe. Elle est donc responsable de tout ce qui concerne la durabilité.
Depuis septembre 2022, la durabilité et l’innovation, sont officiellement au centre de la nouvelle stratégie de CFE, qui met également l’accent sur les technologies intelligentes. « Cette mise en avant ne signifie évidemment pas que nous ne prêtions pas attention à la durabilité auparavant », explique-t-elle. « Pour nous, cela n’a jamais été une notion marketing, la durabilité fait partie de l’ADN du groupe. Nous avons toujours été conscients que notre secteur peut être un levier pour agir sur le changement climatique. En fait, en mettant explicitement l’accent sur ce point, nous espérons faire bouger encore plus le secteur de la construction, qui est plutôt conservateur. »
CFE a aussi une nouvelle mission, communiquée fin septembre 2022 : celle de rassembler les personnes, les compétences, les matériaux et les technologies au sein d’une communauté pour un changement positif. Cette mission résulte d’un repositionnement stratégique, qui se traduit également par une nouvelle identité visuelle, désormais commune à toutes les activités du groupe.
La durabilité, l’innovation et l’excellence opérationnelle pour les clients sont clairement au cœur de la stratégie. « Nous voulons offrir des solutions intégrées, en réponse aux grands défis environnementaux et sociétaux de notre époque », déclare Isabelle De Bruyne . « Le changement climatique, la crise énergétique, l’accès à un logement abordable et de qualité, la raréfaction des ressources, la gestion des déchets, la mobilité, la santé et le bien-être nous intéressent tous. La scission de CFE et du groupe de dragage DEME en juin dernier, nous rend aussi plus à même de mener à bien cette mission. »
S’en tenir aux chiffres
La réorganisation du groupe n’est pas la seule raison qui pousse CFE à mettre davantage l’accent sur sa nouvelle mission. « Nous opérons dans des secteurs qui façonnent le monde pour les décennies à venir et nous avons donc la responsabilité de prendre soin des générations futures », déclare Isabelle De Bruyne. « Mais nous ne pouvons pas non plus nier que les secteurs de la construction et de l’immobilier ont longtemps montré une certaine réticence à l’égard de l’innovation[IDB1] . En soi, ce n’est pas surprenant, car l’innovation comporte des risques et il est propre à notre secteur de chercher à les éviter. Toutefois, nous sommes aujourd’hui en mesure d’affirmer clairement que de nombreux progrès ont déjà été réalisés en matière de durabilité et que d’énormes possibilités s’offrent encore à nous. En particulier, grâce à l’engagement en faveur de matériaux durables et à une production contrôlée avec précision dans les halls de production, ce qui permet d’éviter des erreurs commises sur les chantiers. En tant qu’ingénieur, j’aime pouvoir étayer ce que nous faisons par des chiffres. Les mots creux n’ont pas leur place chez CFE, surtout lorsqu’il s’agit de durabilité. Mais notre appréhension du greenwashing ne doit pas nous empêcher de communiquer sur les mesures que nous prenons. Nous ne devons pas non plus oublier que la durabilité est toujours un ‘travail en cours’, avec des idées qui évoluent. Par exemple, il y a quelques années encore, l’isolation était considérée comme ‘la’ solution pour assurer une plus grande durabilité dans la construction. Ce n’est que progressivement que l’on a pris conscience que la production de certains matériaux d’isolation pouvait également avoir des effets négatifs sur l’environnement. »
Une locomotive du changement durable
Isabelle De Bruyne souligne que CFE veut courageusement aller vers un changement durable dans tous les domaines. « Par exemple, nous voulons interpréter la création de valeur d’une manière différente de ce qui a été fait dans notre secteur depuis 50 ans. En nous concentrant sur l’innovation et la durabilité, nous voulons repenser la manière dont la valeur est créée avec les employés, les clients et les partenaires. Il ne s’agit pas seulement de maximiser les profits pour les actionnaires, mais aussi de veiller au bien-être de la planète et de l’humanité. Grâce à nos activités dans le domaine des bâtiments durables, des industries intelligentes et des infrastructures de mobilité de demain, nous pouvons combiner les forces et les compétences techniques de nos équipes pour proposer des solutions intégrées et être ainsi une locomotive pour l’ensemble du secteur. »
Wood Hub, le futur nouveau siège
CFE mettra cela en pratique dans son nouveau siège Wood Hub (prêt à l’automne 2023). Cet immeuble de bureaux reflète déjà la synergie des différentes compétences au sein du groupe : le projet a été conçu par BPI Real Estate, construit par Wood Shapers et BPC Group, et VMA fournira les techniques et le logiciel Smart Building VMANAGER qui permet d’utiliser les données de toutes les installations techniques pour améliorer et optimiser la consommation d’énergie et le confort des utilisateurs. « Wood Hub sera un bâtiment quasi passif, notamment grâce à des panneaux solaires et à des pompes à chaleur. En outre, le bâtiment démontrera que la combinaison de nos différents domaines d’expertise apporte une valeur ajoutée significative. Nous voulons également étendre cette philosophie de synergie à tous nos projets, comme par exemple, à ZNA Cadix à Anvers », conclut Isabelle De Bruyne.
Wood Hub est situé à Auderghem, av.Edmond Van Nieuwenhuyze, à côté de la station de métro Demey. Il accueillera les équipes de CFE, BPI Real Estate, BPC Group et Wood Shapers.
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